2014

Décembre 2014 : Galerie Trévis au Puy, exposition de 30 pastels

Avec pierre Présumey poête et Luc Olivier, photographe et éditeur de l’ouvrage Petit-Présumey lors d’une séance de signature chez Janine Trévis

2 Septembre 2014 : Invité à exposé à l’Hôtel-Dieu du Puy en Velay,

A l‘occasion de l’exposition à l‘Hôtel-Dieu du Puy en Velay, création d’un livre en collaboration avec Pierre Présumey pour les textes, aux éditions « Hauteur d’homme » du Puy, chez Luc Olivier, photographe et éditeur.

La grande exposition que la ville d’Arles lui a consacrée en la chapelle Sainte-Anne a révélé toute l’envergure de l’œuvre de Jean-Pierre Petit. L’avisé public provençal a perçu le point de vue sur le paysage et sur la peinture qu’est revenu lui proposer cet enfant du pays établi sur les hautes terres volcaniques du Velay. Celles-ci constituent le sujet d’une quête obstinée au cœur de la lumière et de la couleur. Jean-Pierre Petit soumet sans relâche à la question les vibrations de la peinture, qui du paysage pourraient lever une part d’énigme.

Un catalogue n’aurait pas suffi à révéler la profondeur de cette œuvre majeure. Ce livre en dégage les thèmes fondateurs. Ceux-là mêmes que l’auteur Pierre Présumey explore en parallèle et en connivence avec le peintre : horizon, sillons, chemins, traces, arbres, broussailles…

Avec le double levier de son érudition littéraire et philosophique et de sa connaissance sensible du « pays » intimement éprouvé, Pierre Présumey apporte une essentielle contribution, édifiante et poétique, à la vaste réflexion universelle sur le paysage.

Au Leyris avec Pierre PRESUMEY

Mai 2014 : Invité d’honneur au Salon Méditerranéen des Arts Plastiques à Port de Bouc (13).

De ses paysages grandioses à mi-chemin entre la figuration et l’abstraction, où les lignes s’enchevêtrent et se brisent dans des compositions saturées d’horizontales, verticales et obliques, Jean Pierre Petit crée une ode à la nature puissante et profonde. Après avoir grandi en Provence sur les terres de Cézanne, il sent le besoin en 1975 de retourner vers sa Haute-Loire natale d’où il va puiser une inspiration originale participant du renouvellement de la peinture de paysage au XXe siècle. Proche des sensibilités fauves ou expressionnistes par le foisonnement des coloris, il s’affranchit des modes et des courants pour façonner, tel un artisan de la terre, sa vision du monde végétal à la fois imparfait et sublime. Il peint les talus, les forêts, les rides du sol avec de violentes hachures comme des paysages de labour. Amoureux viscéral de la métamorphose des éléments, il montre le gel des bois et le bruissement des taillis printaniers, les frissons de l’hiver et la hardiesse des lumières estivales. Ses grandes fractures visuelles sont des jeux de formes et de couleurs audacieuses, vibrantes qui transcendent le spectateur par leur caractère faussement spontané. Si le traitement des toiles violent et chaotique donne un sentiment d’évasion au cœur d’espaces infinis, d’univers indescriptibles et intemporels, irrésistiblement attirants, c’est grâce à un ordonnancement extrêmement méticuleux que ne renieraient pas les grands maîtres de la peinture. En amont de chaque œuvre, Jean-Pierre Petit réalise sur le motif des études dessinées à l’aquarelle, au pastel ou au crayon jusqu’à ce qu’un point de vue devienne obsessionnel et soit retravaillé à l’huile en atelier. Il insuffle une force lyrique unique à ses toiles qui dépassent la seule conception du paysage pour nous révéler une nature quasi mystique, interrogeant l’universalité du temps comme de l’espace, et suscite le déchaînement des émotions intimes et des sensations intenses.

Guy Thibert