2018
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Gravure de l’Hiver 2017 – 2018
(rouge sur bleu)
(ancienne presse à épreuve)
« Ici, nos hivers sont rudes …
Dans le temps, les mémés devant leur fenêtre en profitaient pour tricoter des chausettes pour toute la famille.
Moi, qui ne sais pas faire de chaussettes, je tricote ma petite gravure de Noël pour tous ceux que j’aime. »
“Le Rocher d’Arlempdes”.
A force de regarder les mêmes assemblages, des chemins se dessinent, que l’on n’avait pas vus. Jamais les mêmes.
Pour Dali, la gare de Perpignan est le centre du Monde, peut-être que pour moi, toute modestie mise à part, c’est ce “Rocher d’Arlempdes”. Inlassablement, il revient dans mes toiles et mes dessins. Sisyphe était-il heureux ?
Ce mouvement, cette éclosion, cette apparition, cette naissance figée à jamais dans la pierre bleue, dans la pierre de volcan, dans la pierre de feu, dans ce basalte que l’on n’a jamais pu tout à fait domestiquer (ou si peu, que le geste a dû se plier à la volonté de la roche – voir les statues-blocs égyptiennes), cette naissance donc, figée à jamais, reste pour moi l’image même de l’œuvre.
Ce quelque chose qui essaie de sortir du chaos, ce travail obstiné où seul compte l’élan et que le temps arrête dans un état donné, imprévisible, inattendu, définitivement inachevé, ce quelque chose c’est la toile, c’est le “tableau”. Probablement est-ce pour cela que pour le peintre, “le tableau” est mort, parce que seul importe l’élan et le geste qui l’ont fait naître.
C’est aussi à ce moment là qu’il commence à vivre pour l’amateur d’art.
J.P. Petit – GENESE – Hiver 86/87